Que le temps file, il est déjà l’heure de faire le bilan de mon expérience à l’autre bout du monde…
Mon rêve australien touche bientôt à sa fin avec son lot de souvenirs, d’images et de rencontres inoubliables gravés dans ma mémoire.
En partant en Australie, je souhaitais fuir la France, sa crise, son stress, son insécurité et son pessimisme.
Je voulais voir de mes propres yeux si l’Australie était l’Eldorado dont tout le monde parlait.
J’avais besoin de savoir si j’étais prête à construire ma vie et ma carrière à l’autre bout de la terre.
Alors c’est avec un grand “Oui” que je peux vous affirmer que l’Australie est un pays magique :
- Population heureuse et accueillante.
- Cadre idyllique avec des paysages à couper le souffle.
- Sentiment de sécurité avec une délinquance quasi inexistante.
- Quotidien agréable avec un stress réduit, du beau temps et des gens positifs.
Jusque là je ne pense pas vous apprendre grand chose, tous les reportages TV français vous le montrent !
À mon grand regret, ils oublient souvent d’évoquer la face cachée de l’Australie qui n’est pas que surf, kangourous et jobs de folie.
En effet, au cours de cette année j’ai pu constater que tout n’était pas aussi rose qu’on pouvait le croire ici :
- La plupart des français en Working Holiday Visa que j’ai rencontré n’ont pas réussi à trouver un travail dans leur domaine et ont dû se contenter d’un petit job (moi y compris).
Pour maximiser vos chances, il faut avoir de belles références sur votre CV, un bon niveau d’anglais et un tempérament acharné pour ne pas vous décourager (plus de détails dans un précédent article).
- La vie est plus chère qu’en France, il ne faut pas partir les poches vides et être capable de faire quelques sacrifices le temps de stabiliser votre situation.
En bref, le quotidien d’un jeune français en Working Holiday Visa n’est donc pas que de surfer, faire des grosses soirées et voyager dans son van en Australie. C’est aussi savoir travailler sans compter car tout le monde ne décroche pas son “Dream job” et le coût de la vie est parfois difficile à assumer.
Parenthèse faite, repartons sur mon bilan plus personnel 
Cette année a probablement été la plus enrichissante de mes 25 années.
En effet, c’est en étant livré à soi-même dans un pays étranger où les visites sont rares qu’on se découvre des ressources dont on n’imaginait pas l’existence, qu’on ouvre les yeux sur de nombreuses choses et surtout sur ses erreurs, qu’on prend du recul face à certaines relations, qu’on apprend à se connaître et à savoir quelles sont nos priorités dans la vie.
Si je devais refaire cette année en Australie, je changerai probablement pas mal de choses mais après tout je suis plutôt fière du chemin parcouru.
En bref, voilà comment s’est déroulée mon aventure :
- J’ai vécu dans deux colocations sur Sydney pour terminer mon séjour en beauté au bord de la mer, à Bondi Beach.
- J’ai trouvé un job de vendeuse qui m’a fait réalisé à quel point ce métier pouvait être difficile moralement et m’a permis de me recentrer sur mon avenir professionnel (deux articles sur ce sujet ici et là).
- En dépit de trouver un travail dans mon domaine (le Social Media), à cause de la barrière du Working Holiday Visa, j’ai fait un stage dans une belle agence digitale pour renforcer mon expérience.
- J’ai travaillé ces derniers mois 6 jours sur 7 en oubliant ce que voulais dire le mot “week-end”.
- J’ai boosté mon niveau d’anglais et je suis plutôt fière de pouvoir regarder des films sans sous-titres et d’enfin comprendre les chansons que je baragouine depuis des années !
- J’ai eu un bel apercu des richesses australiennes : Great Ocean Road, Grande Barrière de Corail, Blue Mountains, Hunter Valley, Jervis Bay, Port Stephens et Uluru (à venir). En revanche, il faudra revenir pour les WhitSundays, Fraser Island, Melbourne et la Gold Coast !
- J’ai rencontré des personnes incroyables, certes en majorité françaises malgré ma promesse de n’être qu’avec des étrangers.
- J’ai rattrapé le temps perdu avec ma famille australienne (mon frère et ma belle-soeur) expatriée ici depuis bientôt 5 ans.
- J’ai optimisé chacun de mes temps libres pour découvrir Sydney et ses alentours, participer aux évènements majeurs et m’enrichir du mode de vie australien.
Vous imaginez donc que c’est avec un gros pincement au coeur et beaucoup de tristesse que je vais quitter ce pays où j’ai probablement vécu l’une de mes plus belles années.
Mais c’est aussi avec beaucoup d’excitation et d’impatience que je vais retrouver en France tout celles et ceux qui m’ont manqué, reprendre ma carrière professionnelle et retrouver ma routine parisienne !
Je dirai donc que la seule et unique raison pour laquelle je ne me vois pas faire ma vie en Australie est la distance physique et mentale avec famille et amis.
La vie continue sans vous en France, avec plus ou moins de nouvelles des uns et des autres, vous passez à côté d’évènements importants à vos yeux (mariages, anniversaires, baptêmes, réunions de famille, soirées entre amis) et vous ne pouvez pas vous en plaindre car c’est votre choix.
Le plus difficile est d’apprendre à gérer ses émotions car non vous ne pourrez pas rentrer pour le week-end !
C’est là qu’on remercie la technologie qui permet, même avec un décalage horaire de 10h, de rester en contact avec les siens virtuellement via les messageries instantanées et les réseaux sociaux.
Je pense vous avoir à peu près tout raconté, bravo à celles et ceux qui ont eu le courage de lire jusqu’au bout tout mon blabla !
Je souhaite pour terminer remercier toutes les personnes de mon entourage et lecteurs qui m’ont soutenu dans ce projet un peu fou et ont suivi de près mes aventures, cela signifie beaucoup pour moi.
C’est vous qui m’avez motivé à trouver le temps d’écrire et même après 4 ans dans la “blogosphère”, j’ai toujours autant de plaisir à lire vos réactions à mes articles.
À très vite pour de nouvelles aventures
